Il y a des maux dont on ne guérit pas et des mots qu'on n'oublie pas...il me fallut des mois pour voir mon erreur, des semaines pour contempler avec horreur là où elle m'avait emmené. J'eus beau me répéter "faute avouée, à moitié pardonnée", la rancune s'était déjà installée dans mon coeur, attendant patiemment que quelqu'un vienne la déloger pour y prendre place. Une migraine plutard et une pleine lune comme paysage, je compris que de ces longues semaines dépourvues d'écriture, de ces nombreuses heures à nier la poésie et renier ma précédente vie, j'ai tout oublié. Je me réveille de ce coma avec le goût amer de l'erreur et des doigts intimidés à l'idée de composer.
Jeudi 22 octobre 2009
Il y a des maux dont on ne guérit pas et des mots qu'on n'oublie pas...il me fallut des mois pour voir mon erreur, des semaines pour contempler avec horreur là où elle m'avait emmené. J'eus beau me répéter "faute avouée, à moitié pardonnée", la rancune s'était déjà installée dans mon coeur, attendant patiemment que quelqu'un vienne la déloger pour y prendre place. Une migraine plutard et une pleine lune comme paysage, je compris que de ces longues semaines dépourvues d'écriture, de ces nombreuses heures à nier la poésie et renier ma précédente vie, j'ai tout oublié. Je me réveille de ce coma avec le goût amer de l'erreur et des doigts intimidés à l'idée de composer.
Mardi 15 septembre 2009
Ils sont tout sauf étincelants et envoutants, pourtant ils m'apparaissent tels des étoiles. Ces mots cachés entre les notes, perdus sous la terre battue. Ils ne sont pas pour autant perdus. Il suffit d'un peu de patience et on assiste à leur délivrance, ces mots trop vite pensés, trop vite dissimulés. La règle est bien connue néanmoins, je cours, sans arrêt, n'importe où, je cours, juste pour fuir l'amour, ne pas entendre mon coeur, pour ne pas réaliser que je suis retourné au point de départ. Je ne veux simplement plus ressentir ce vide, ce regard égaré cherchant à quelle Muse se vouer. Alors les mots disparaissent comme un ciel étoilé, sous un nuage de fumée ocre...la mélodie fait de l'ombre à la poésie.
Mercredi 9 septembre 2009
Le temps passe mais rien ne l'efface
On ne l'oublie mais on l'enfouit
Certain l'associe au paradis
Mais pourquoi donc le suis-je à la trace ?
Car sans amour, le monde me paraît bien vide.
Mardi 25 août 2009
Pourquoi ces mots raisonnèrent dans sa tête avec un léger gout de nostalgie ? Sans doute l'avait il compris, que son bonheur l'étouffait et qu'il pensait à ses précédents malheurs avec joie...quelle ironie. Suivant sa philosophie, la vie avait toujours son bon côté des choses, même dans la douleur, dans l'hésitation, il y avait du bonheur caché là dessous et son optimisme le rendait heureux. Pourtant, c'est bien connu qu'on abuse des bonnes choses, de ces nouvelles choses qu'on expérimente. Et le néophyte qu'il était lui causa cette overdose de rires. Peut être en avait il tout simplement assez de sourire, de s'endormir paisiblement, la mer lui manquait tout comme la douceur d'une larme s'écoulant le long de la joue. L'été, les étoiles filantes, rien n'y aura changé, son bonheur restait intact et la peur le prit : comment allait il faire, pour chuter, toucher terre ? Et si sa vie n'allait être que bonheur ?
Ses réflexions n'allaient jamais plus loin, stoppés de cet élan passionné par une prise de conscience salvatrice. Car oui, la seule chose dont il pouvait se plaindre, c'était ce bonheur que d'autres auraient jalousé...qu'y pouvait il ? Il était manichéen et de la vie en noir, il est passé de la vie en blanc...
Jeudi 30 juillet 2009
Ici ou là, sa léthargie déboussolait sa géographie…La Terre avait beau tourner autour d’une étoile et être ronde, il croyait en la Terre plate des grecs, en cet océan entourant les continents, en cette vie dans les étoiles qu’atteignaient les pharaons, à ces épopées et leurs héros et surtout pour quelle beauté les conflits avaient pu naître. De tout temps, on se disputait les femmes, en les impressionnant, en les charmant/trompant, tous les moyens étaient bons pour prendre le dessus, vaincre, avoir quelqu’un avec qui partager le restant de ses jours, avoir sa moitié, se réveiller à ses côtés. Sans doute son cœur était aussi éclatant et acéré que la lame d’Achille, pourtant son esprit tenait d’Ulysse toute sa sagesse, ses stratégies. Quant à ses yeux, ils assistèrent à la guerre telle Hélène, impuissants, forcés d’observer un conflit qu’ils avaient créé, guerre entre passion et raison.
Pour étouffer le vacarme du doute et l’épuisement du combat, il s’offrait à la Nuit, espérant que la Dévoreuse aurait raison de son incertitude, qu’en un rien de temps ses soucis seraient absorbés. C’était une fuite comme une autre, une solution de lâcheté envisagée par un être lassé de ne contrôler son cœur, mais qu’avait-il à se reprocher, il avait fait de son mieux…qu’importe le voilà amoureux. Son cauchemar prenait l’apparence d’une Muse, une Belle ayant charmé tout son être, ayant inspiré une âme égarée. L’histoire partit pourtant d’un désir innocent, d’une curiosité avouée, d’une expérience qu’il tenait absolument à mener…
Au début, les journées s’écoulaient inexorablement, lentement et les gens se ressemblaient tous. Un monde d’indifférence qui n’en était pas un, pourtant il ne découvrit le sens du mot « Curiosité » uniquement lorsqu’il la vit pour la première fois. Ce n’était pas une rencontre comme dans les contes de fée, le coup de foudre et la belle histoire qui s’ensuit. C’était un drôle de sentiment, imperceptible les premiers temps mais puissant après quelques instants. On se laisse intriguer par cette voix, ce sourire, ce charisme et on se laisse emporter dans ses mots, on se noie dans ses yeux et on ne s’en sort qu’in extremis. Le cœur s’emballe, l’esprit se dérègle et dans la confusion on ne voit pas ce qui se prépare. Pourtant au fil des rencontres, il espérait la revoir, parfois il avait besoin de ce sourire pour mieux repartir à l’assaut de la Vie. L’avait-il remarqué ? Evidemment, mais il était trop tard, le voilà tel Icare prêt à s’élancer dans le vide…se rapprocher d’Elle jusqu’à se bruler les ailes…
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