Samedi 9 juillet 2011
Comme point de repère, la fête de fin d'année, où s'effacent tous les mauvais souvenirs de l'année dans la boisson, les discussions interminables et euphoriques avec tous nos amis (ou presque) réunis en un endroit pour fêter la réussite. Il y a la première année, où on découvre à deux comment se déroule ces études et leur fin d'année. Il y a la seconde fois, celle de trop, celle de la rupture. Et puisque jamais deux sans trois, on y retourne en se disant que ca ne pourra pas être pire que la précédente fois. Le résultat final de la fête est inespéré, entrainant les prolongations : la fête recommencera le lendemain, avec un coeur euphorique et un cerveau ayant compris deux choses : les sentiments sont à sens unique, mais je suis capable de sentiments. Enfin arrive le terme des études, cette fête où l'on regarde tout le monde ainsi que le paysage en se disant : c'est fini, je l'ai ce fichu diplôme! On termine en beauté, une fin heureuse sur les plans professionnels et personnels. Vient l'année sabbatique, cette année qui empêche le bilan, cette année qui absorbe toute l'attention et suscite toutes les craintes. L'année terminée, à plusieurs, on se retrouve à notre ancienne école, même fête, mais les gens ont changé, les gens sont jeunes. L'année de trop sans doute, celle où on remarque que les choses sont bien terminées pour nous ici, qu'il est temps de tourner la page et de recommencer dans une nouvelle école, dans de nouvelles études. On garde nos amis, mais on sait qu'on devra chacun refaire son cercle de "compagnons d'infortune", ces personnes que l'on côtoie de cours en cours, avec qui on est amené à passer du temps à travailler.
De nouvelles nuits blanches, de nouveaux laboratoires, formules et expérimentations. Nouvel environnement, nouvelles pages, nouvelle plume, nouveaux vers... Comme une impression, celle de marcher sur une corde : soit je reste dans la confiance acquise durant cette année "libre" et l'utilise pour survoler le trac...soit je tombe dans la crainte habituelle et normale face à tant de nouveauté et d'inconnues.
Mardi 17 mai 2011
Il y a cette impression, cette sensation qu'elle est toujours près de moi, cachée dans mon ombre, qu'elle m'accompagne et jamais ne me quitte. Et puis il y a cette autre impression, celle de l'avoir anéantie, celle de la victoire laissant place à la tranquillité. Il y eut ces nuits où mon âme se déchirait, où je criais sans qu'aucun son ne sorte...ces nuits où je sentais ses griffes m'étrangler. D'aussi loin que je m'en souvienne, elle s'est imposée à moi, a pris place en moi pour ne jamais repartir. Les deuils sont peut être faits, la Mort est pourtant devenue une inévitable angoisse. Alors j'ai fui, des années durant, j'ai mis un masque et me suis moi-même trompé...jusqu'au moment où elle a décidé de frapper à nouveau.
Il vient pourtant un temps où la fatigue l'emporte et la fuite devient impossible. Rien n'est éternelle, les angoisses n'échappent pas à ce phénomène. Puisque mes pensées ne seront éternelles, je parsèmerai la voie lactée de mes mots, en espérant qu'après moi, ils continuent de briller pour d'autres et si ce n'est le cas, qu'importe, je m'éteindrai le sourire aux lèvres...en paix avec moi-même.
Mardi 10 mai 2011
Je viens planter un bourgeon, une fleur qui me donnera espoir, une herbe qui recouvrira l'Inconnu. Voyons si quelque chose peu encore fleurir par ici..
Image prise ici
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