Mercredi 26 novembre 2008


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"Voilà cinq semaines que j'habite avec cette pensée, toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids!
Autrefois, car il me semble qu'il y a plutôt des années que des semaines, j'étais un homme comme un autre homme. Chaque jour, chaque heure, chaque minute avait son idée. Mon esprit, jeune et riche, était plein de fantaisies. Il s'amusait à me les dérouler les unes après les autres, sans ordres et sans fin, brodant d'inépuisables arabesques cette rude et mince étoffe de la vie. C'étaient des jeunes filles, de splendides chapes d'évêque, des batailles gagnées, des théâtres plein de bruit et de lumière, et puis encore des jeunes filles et de sombres promenades la nuit sous les larges bras des marronniers. C'était toujours fête dans mon imagination. Je pouvais penser à ce que je voulais, j'étais libre."

Le dernier jour d'un condamné, Victor Hugo

[...]
Victor, You go!
(le niveau ne vole pas aussi haut
que dans les tiens j'en conviens)

Mercredi 26 novembre 2008

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Un monde a deux faces, une vie à double tranchant...rire avec eux et m'effondrer dès que je me retrouve seul. Parce que la Solitude avait pris sa cape noir, sa faux que je redoute, les semaines m'emplissait d'un sombre royaume intérieur. Et plus rien ne sortait, ni les mots qui m'animent, ni ce poison qui m'envenime...

"Seul un regard peut créer l'univers" dixit Morgenstern, et devant tes yeux que je découvrais nus, je me suis reconstruit en faisant le pitre, en laissant mon sérieux de côté. La rupture arriva.

D'ici à ce que ces prochains jours m'offrent de quoi défier à nouveau la poésie, il me reste ma dernière passion à approfondir (comment tomber amoureux d'une langue qu'on avait jusque là haït durant toute sa vie ?). Entre verres et rires, je quitte la Mort et mes craintes...j'efface mon avenir pour revenir le plus possible à vivre "au jour le jour", retrouver la magie qui n'existait plus à mes yeux il y a peu. Et  puis, dans cette Renaissance, à chaque fois qu'on m'appelle ainsi, une pensée me traverse, une pensée pour mon amie imaginaire qui a été la première (non je ne l'oublie pas).

"Vive le mercredi" qu'elle disait...
Une page blanche vaut mieux que d'être gâchée par des mots non-maîtrisés.
 

Dimanche 23 novembre 2008

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Quand la mélodie prend vie, elle se pose sur le haut de mes mots et contemple les derniers maux que je me suis créés pour contrer l'ennui. Quand la Lune se lève, je m'élance à la fenêtre pour la saluer et compter les étoiles que je ne vois plus. Mais quand les mots me fuient, je tombe et remets en cause ma vie, la Vie. Prendre peur du temps qui passe, se laisser voguer sur le chaos. Le vent écorche ma peau, la pluie arrache des larmes de mes yeux. Et cette neige qui tomba lorsque mes yeux furent clos, elle m'émerveille, me fait frisonner. "Gagner une nuit pour deux dans un igloo". Si ma peau ne ressent rien, mon coeur souffre assez pour me donner froid, pour que mes yeux divaguent à la recherche d'une épaule surlaquelle poser ma tête...Mon esprit prend plaisir à se perdre dans tout ce qui fut mon quotidien jusqu'à remplacer le mirroir de la salle de bain par une vitre donnant sur un étranger me singeant et dans ce chaos mental mon coeur bat selon un théorème inconnu. Qu'on me baffe, qu'on m'extirpe de ce froid sentimental qui me fait trembler, je veux m'ensevelir sous la neige avec pour seule compagnie mon board et mon I pod...cela touche bien plus la réalité que d'y imaginer une paire de bras supplémentaire qui me serreraient...

"When I don't believe in love nothing is new for me"
Et tout ce que je vois n'est que gris...irrégulier paradis
 

"Ainsi va la vie et te demande beaucoup d'efforts,
fortifie ton esprit il te faut battre et rebattre ton score"

 

Lundi 17 novembre 2008

 
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Un ciel trop lourd étouffe le sourire
Qui ne veut point grandir, depuis des jours
Vais-je mourrir, dans ce monde sans amours
Et dénué d'humour, pourrais-je écrire ?
 

Mercredi 12 novembre 2008

C'est lorsque mes yeux se ferment, que je me l'avoue...je t'aime,

Tourner, tournoyer, sourire, rire...c'est quand on est poussé dans nos derniers retranchements que notre vraie nature se révèle. Mes yeux lourds et le coeur léger, un à un tes yeux m'ont dépossédé de mes mots. Sourire après sourire, tu as réanimé l'Invisible...et la mélodie a reprit de plus belle, chanson dont chaque note semble désormais t'appartenir.

Comme une feuille morte je suis tombé sous la fatigue, à mon réveil, j'étais ce flocon fondant sur le creux de ta main...
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Regarde doucement sa peau rougir,
Ne vois-tu pas que tu es la cause
Du plus beau de ses plaisirs ?

Tu étais secrètement attendue,
Toi dont les caresses grandioses
Seraient Délivrance d'un Hiver ardu.

Comme dernier souvenir, laisse lui
Pour une fois valser autour de toi...
Un avant gout de ce qu'est le paradis.


 

 

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