Dimanche 9 novembre 2008

http://pipadou.cowblog.fr/images/essai.gif

Dans les pires moments on se rend compte à quel point la force nous manque, combien les mots des autres pouvaient nous rendre omnipotent...Les mots me lacèrent l'âme, les heures passent et je prends peur de m'exclamer en vers. Je me sens de plus en plus comme une de ses feuilles mortes, je tombe froid mais pourtant si plein d'énergie. La chute est toujours longue, le bon passe rapidement alors que la douleur est automatiquement transformée en agonie. Si seulement je pouvais nourrir la terre maintenant que je suis tombé, si seulement de mes larmes des fleurs pouvaient pousser...certainement trop salées. J'entends l'apelle de la nature au fond de moi, ce crucial manque de mer, de forêts et de montagnes, j'en étouffe jours après jours. Le roulement de l'eau, les frissons qui parcourent la peau lorsqu'une fraîche pluie domine le ciel. J'en ai assez de me rattaché à l'optimisme, je suis simplement bien trop bas pour continuer à lutter, arrivé à ce stade il vaut mieux tout abandonner et tout lâcher en espérant vite remonter la pente. Le plus dur, c'est d'étouffer intérieurement car pour la première fois de ma vie, j'aurais préféré pleurer.

Dans la chute, ce qui me plait c'est les caresses du vent...pourtant il n'est point présent, tout comme le noir qui devrait m'envelopper. Aurais-je finalement un peu changer, au point de dissocier noir et désespoir ? Le noir c'est les étoiles, la lune et la neige, un monde de paix et de froid, tout n'est que blanc dans ce puit sans fond dans lequel je me suis consciemment jetté. D'un blanc aveuglant, d'une couleur ne laissant ressentir plus aucune émotion, j'ai peur, je cherche du jaune pour me rassurer, du bleu pour me consoler et du vert pour me faire oublier. Pour seul repas je souhaite l'odeur de l'herbe fraîchement coupé, pour seul encat, je me satisferais du parfum envoutant de la pluie.

Fixer le haut du puit et tomber dans l'inconnu, assez plaisant pour me faire sourire malgré la perte de contrôle qui me fait vasciller. Se dire qu'un alexandrin aura eu raison de soi, qu'à cause de notre relation avec le rythme on est en non-promotion...sans doute j'aurais mieux réussi avec l'examen des autres, avec le décasyllabe que j'idolâtre, la Vie m'a offert l'opportunité de me réconcilier avec l'Alexandrin, je ne l'ai fait et je paies les frais. A quoi bon se fâcher, l'ironie de la vie est si belle pour autant qu'on sait s'avouer echec et mat...Une semaine à tenir encore, d'ici là je me dois de survivre pour revenir Sonnet à la main (ou du moins l'Alexandrin).

 

Vendredi 31 octobre 2008

http://www.genevadailyphoto.com/photos/marcthouvenin/IMG_6887.JPG


Ces flocons de neige qui tombent par milliers du Ciel...ce sont des pensées que je t'adresse...L'as tu remarqué toi aussi ? Il semblerait que je pense beaucoup à toi ces jours... La neige qui fond dans ma main sous la chaleur d'un corps n'attend que d'être remplacé par ta main et alors le sol enneigé craquera sous le poids de nos êtres, le vent fera rougir tes joues et mon mouchoir essuiera ton nez. De là où tu es, entends tu la même chanson dans le vent glacial que moi ? Et cette impression m'accompagnant, cette idée que si je m'allonge dans la neige à sourire béatement en voyant un si romantique paysage, tu arriverais tôt ou tard et t'allongerais à ton tour...ces gros flocons de neige illuminés par les réverbères au coin des rues.

Mouillés, nous nous réfugierons près d'un feu emmitoufflés dans des couvertures pendant que sèches nos affaires...mais jamais aucune flamme n'arrivera à faire disparaître ce scintillement dans tes yeux, cette perle, cette larme figée et imperceptible qui extériorise un peu de magie...oui, tout cela si tu me rejoins.
 

 

Mercredi 29 octobre 2008

http://pipadou.cowblog.fr/images/tikimick1small.jpg
Seul sous la pluie semblent mes pensées s'éveiller. Le bruit de l'eau d'une fontaire, la chute de l'eau dans les canalisations, le choc avec les tuiles de maison, tout me semble si familier à commencer par cette douceur qui m'envahit. Etre en t-shirt à deux heures du matin peut paraître étrange mais c'est mon commun...Je ne fuis pourtant rien, ma curiosité m'empêche de me concentrer sur une chose, de m'arrêter lorsqu'il est temps de dormir. Il y eut des bonnes nuits durant ces vacances mais une seule m'a captivé.

D'une banalité affligeante, comme si souvent rien n'annonçait la tournure qu'allait prendre cette veillée-ci. Il était là, ce vide, lui qui me frappait contre la poitrine à m'en faire tomber les larmes, lui qui me tenait les yeux ouverts pour que tourmenté je pleure toute la nuit. Pourquoi ? N'étais je pas tout aussi heureux qu'à mon habitude ? Curieux de tout et admiratif devant peu de chose, je me suis effondré sans raison. Pourtant elle en avait une et je dus attendre le matin pour la ressentir, cette envie de sourire. 

Le froid chatouille ma peau sous une magnifique voie lactée, un frisson me faisant regretter de ne pouvoir partager cet instant avec qui que ce soit. Il a du être rentré, j'aurais voulu l'apeller, je m'en veux d'avoir été occupé en une si belle soirée dont Jonas a le secret. Ces derniers jours avec lui me firent remonter de vieux souvenirs, du temps où nous étions...plus jeune. Et le "petit être" que tu étais à tant changer, mais ce que l'on a sous les yeux ne nous est si souvent visible. Déjà le froid mélangé à la pluie annonce la neige. Si "hiver" évoque ces instants autour de la cheminée à regarder fièrement son père griller des marons au dessus des braises, des moments dominicales devant la télé la tasse de thé à la canelle à la main et un bout de tresse de l'autre...si l'hiver a pris le sens personnel de mon enfance, le terme "neige" tire sa source de ces froids instants avec Jonas. Plus que tout, c'est "son" lieu qui me marque. Ce petit endroit reculé où le Suisse-allemand domine, où on marche sur le lac en esperant entendre un bruit de craquement, où on laisse des messages dans la neige sur le bord de la route et se pousse en bas de talus glacés... En y repensant, il y a tant à dire entre mon passé et mon futur à propos du froid et de la glace...étroitement lié...

L'optimisme, ce créateur de bonheur divers. Voilé de naïveté et parsemé de fatalité, je m'accroche au bonheur ainsi créé...et quel nature fascinante!
 
 

Dimanche 19 octobre 2008


photo d'ici

Les rues sont si belles la nuit, les vieilles maisons aux façades décorées deviennent féériques, les réverbères ont une apparence des plus romantiques mais la peur reste présente. Car si nos yeux curieux admirent le paysage nocturne, d'autres personnes n'y trouveraient qu'ennuies et se divertiraient d'un isolé passant rêveur. Je l'avoue, c'était une fuite, mais aussi un besoin de me rassurer. Non, une part de moi préfère croire que c'est l'Amour la cause de ma rêverie...

...une banale colline, charmante par sa douce couverture d'herbe. Ce vert accompagné de fines couches d'eau fraîche pour caresser la peau et l'endormir de son froid. Elle me manquait. Imaginée à mes côtés, je cède sous l'envie de l'entendre parler une autre langue. Je l'écouterais attentivement, mais n'essayerais pas de la comprendre : qu'elle m'insulte ou qu'elle me flatte, je boirais avec la même passion son accent envoutant. Au dessus de nous, une lune et quelques étoiles, timides malgré un ciel dégagé, chercherait à concurrencer sa clarté. Elle aussi regarde les étoiles, mais ce qu'elle ne sait pas, c'est que les étoiles la regardent chaque nuit, jaloux de sa beauté, elles l'admirent et espèrent un jour pouvoir l'imiter.

Mes pas raisonnent dans la rue, mais silencieusement s'installe une douce sensation. Une sensation, des émotions, une impression : elle pose sa tête sur mon épaule et ma tête s'appuie amoureusement sur la sienne.


Vendredi 17 octobre 2008

Littéralement, tout n'est que rythme autour de moi. Ironiquement, je ne sais lire les notes sur du papier. Finalement je me suis détaché du joug de ta beauté, parce que la femme Belle n'est pas toujours une Muse éternelle. Mon coeur reproduit toujours le même rythme et stupidement je m'efforce à le maintenir ainsi. Un mathématicien verrait le monde par les chiffres, mais qu'est ce dans mon cas ? Je ne suis certainement pas musicien. J'aurais rêver d'être batteur, de contrôler et de ressentir mon coeur. Je tape du pied sur l'Alexandrin, sourit d'une rime théâtrale que je trouve jolie. Socialement, on gagne toujours en amitié lorsqu'on perd en sentiment, comme si le sacrifice de son coeur est nécessaire pour être entouré, pour se dévouer aux autres alors que ma fonction primaire est d'être passionné par une seule et unique personne.

Alors viens, griffe ma partition de ta plume, que ces soupires soient ceux de plaisir, les croches exprimeront eux mon coeur lorsque tu m'approche...Deux semaines de vacances c'est interrompre le vain espoir de t'apercevoir dans les couloirs entre les cours. C'est me donner les moyens de [re]vivre un peu.


Une fois dans cette vallée, impossible d'y échapper :
Par les arbres de ces couleurs vétus
Jamais autant l'Automne ne vous aura plut

<< Après | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | Avant >>

Créer un podcast