(image provenant d'ici)
C'était une journée comme les autres et pourtant je connaissais déjà ma soirée, ma nuit. Il y a des jours où le silence vous parle, où tout semble vivre en parfaite harmonie, c'est un de ces nombreux instants de paix après avoir touché le fond, trouvé la solution et relâché la pression.
Allongé sur le rebord de la fenêtre, je retrouve le monde que j'avais laissé il y a une éternité, ces étoiles qui m'ont tant manquées et ce baisé divin de la Lune...je ne comprendrai jamais comment des milliards de personnes peuvent dormir à cet instant, là où les rêves grandissent sans barrière, où les seules lumières sont celles des réverbères. Un vieux réflexe, des habitudes qui ne changent pas, même après une dizaine d'année, j'aime toujours autant sentir la froideur de la nuit à travers les vitres, y poser la joue et regarder le monde s'étaler de l'autre côté. J'ai maintenant les doigts endoloris, avec cette sensation d'acier qui perdurent à travers les heures, comme si les cordes se pliaient encore sous ma main gauche...je me sens enfin chez moi, ce silence que je détourne par divers fredonnements, cette lumière qui gît sur ma table de nuit tel un phare guidant les âmes égarées dans la rue, leur signalant ma présence nocturne.
Plus rien n'a d'importance, dans l'obscurité tout semble s'envoler et je retrouve mes esprits, mes envies de peupler la nuit de mélodies...
Nuit, pluie, poésie...l'essentiel d'une vie ?