Ton visage a blanchit, tes lèvres tremblent. Du bout de la main je caresse ta joue et regarde ta peau rougir, revenir à la vie. Le froid fait pétiller tes yeux. Je m'arrête. J'ouvre mes bras et te serres contre moi. Le voyage n'est pas très long, le chemin ondule entre les files de maisons, nous laissant spectateurs de la vie des autres. A gauche, à droite, ces maisons...Semblant venir d'une autre époque, fioritures, gargouilles et balcons décorés. Vestiges de l'ancienne, la vieille, ville. Les fenêtres s'allument et s'éteigne, trahissant l'activité de leur occupant. Une fois je l'ai entendu, une douce nuit d'été, ce piano qui retentissait faiblement depuis l'une de ces fenêtres allumées, ouvertes. Cette mélodie me poursuit et m'envahit à chaque regard porté sur ce quartier. L'autre rangée de maison cache un violon. Je le sais, je l'ai surpris un après midi d'automne. Je garderai ce souvenir précieusement avec les autres. Le voyage paraît long, les maisons se suivent et nous encerclent, elles nous escortent. Mais la merveille ce soir, c'est bien toi. Perdu dans tes yeux, je reviens soudain à la réalité, sors de mes pensées et de ces souvenirs que je viens de te confier. Tu souris. Peut être vois-tu aussi la Magie de la Nuit. Comprends-tu que les étoiles, la lune ou le froid ne sont que des éléments insignifiants ? Les maisons restent là, elles auront toujours des histoires à raconter à ceux qui prennent le temps de les écouter, de les admirer. Bienvenue chérie dans le berceau de mes idées, cet endroit qui ne cesse de m'inspirer. Sans rien dire, tout sourire, nous reprenons gentiment la route. Le chemin n'est plus très long. Bientôt nous franchirons la porte, et ce sera à notre tour d'allumer la lumière, d'éclairer la rue de notre fenêtre et de faire rêver les passants.
Griffonner
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Juste merci pour ce joli moment